jeudi 31 octobre 2024

L’après Paris 2024 #2

Retour sur le sport en France

L’opposition entre le sport et l’intellectuel, particulièrement en France, remonte à des débats historiques sur la place respective de l’exercice physique et de l’activité intellectuelle dans la formation de l’individu et la société. Cette dichotomie, bien que moins marquée aujourd’hui, persiste encore sous différentes formes, notamment à travers des stéréotypes culturels, des hiérarchies sociales et des pratiques éducatives.

Ces stéréotypes sont visibles dans les médias, où les athlètes peuvent être réduits à leurs performances physiques, tandis que les intellectuels sont représentés comme détachés du corps ou de la compétition physique. Cette idée se retrouve dans l’organisation du temps scolaire, où l’éducation physique et sportive est encore considérée comme secondaire par rapport aux matières plus « nobles » comme les mathématiques, la littérature ou la philosophie. Pourtant, les chercheurs en sciences de l’éducation et en psychologie soulignent l’importance du sport non seulement pour la santé physique, mais aussi pour le développement cognitif, émotionnel et social des jeunes.

Le sport joue un rôle crucial en matière de santé publique et son impact positif sur la santé physique et mentale est désormais largement reconnu, notamment dans la prévention des maladies cardiovasculaires, du diabète, de l’obésité, de l’ostéoporose ou encore des cancers, mais également dans la réduction du stress et de l’anxiété, la prévention de la dépression et l’amélioration du sommeil… Un sacré palmarès ! Néanmoins, malgré ces avantages indéniables, plusieurs défis persistent dans l’adoption généralisée de pratiques sportives, en particulier face à la sédentarité croissante liée à la numérisation et aux écrans.

Des inégalités sociales, territoriales, ou encore des inégalités liées à l’âge subsistent encore, c’est pourquoi il semble essentiel de développer les infrastructures sportives dans toutes les écoles, sur tout le territoire, d’encourager les enfants à bouger quotidiennement, comme d’encourager la pratique sportive chez les seniors.

Parallèlement, les clubs sportifs jouent un rôle crucial dans la promotion et l’encadrement des pratiques. On dénombre plus de 180 000 associations sportives en France, rattachées à 110 fédérations sportives. Ces fédérations soutiennent également le sport professionnel, notamment par la gestion des compétitions nationales et la détection des talents, qui sont ensuite amenés à évoluer sur la scène internationale. Des succès dans les disciplines comme le football, le tennis, le cyclisme ou le rugby renforcent la position de la France comme nation sportive influente et sont soutenus par une forte médiatisation des événements sportifs. Mais il reste qu’aujourd’hui, être un sportif de haut niveau en athlétisme est plus compliqué comme l’a déjà mis en lumière Stéphane Diagana, car c’est un sport individuel où les moyens sont faibles et la détection des talents plus compliquée. Il est alors essentiel de structurer l’activité physique dans les écoles ou dans les entreprises, pour permettre cette détection, avant d’aller vers les clubs, les ligues puis les fédérations, car dans ce système pyramidal, c’est bien le socle de cette pyramide qui manque en France.

C’est pourquoi le Super U de Saint-Jean-de-Monts s’est engagé depuis de nombreuses années dans le soutien des clubs et associations sportives ou culturelles qui développent des projets autour des jeunes, que ce soit par la création d’écoles ou par le soutien à différentes actions auprès de ce public.

Lire le début de l’article : #1 Des jeux exceptionnels vus de Saint-Jean-de-Monts