mercredi 26 juin 2019

Le sport, un vecteur de paix, d’égalité sociale… et de parité ? #1

Épisode 1/3

En ce moment se joue la Coupe du monde de football féminin en France… Sans oublier Foot’Océane cet été, et le 35e Triathlon International HANROAD de Saint-Jean-de-Monts les 29 et 30 juin prochain. À cette occasion, la Libellule vous a préparé un billet sur les origines du sport et l’accès aux femmes…

> Épisode 2 : "Carton rouge pour les femmes !"
>> Épisode 3 : "Le triathlon et la mixité"

Une histoire du sport aux Sentiers du Marais à Saint-Jean-de-Monts

Force et vitesse étaient indispensables à l’homme primitif pour assurer sa survie, chasser, se nourrir et se protéger des menaces, ce qui a donné lieu plus tard à des disciplines sportives comme : course à pied, lutte, lancer du javelot, lancer du marteau, tir à l’arc, escrime…

Les plus anciennes scènes de courses à pied remontent à 3500 avant J.-C., mais la première véritable Olympiade eut lieu en 776 avant J-C., avec l’athlète Koroïbos qui fut sacré champion de course à pied à Olympie et dont le nom fut gravé dans la pierre. Les Jeux antiques sont nés d’une volonté politique de pacification de la Grèce pour mettre fin aux calamités qui la ravageaient, grâce à la trêve sacrée : Olympie devenait un lieu sacré, inviolable et protégé par les dieux. Encore aujourd’hui, les Olympiades font l’objet d’une résolution des Nations Unies.

Si les femmes peuvent pratiquer librement à cette époque, l’accès aux stades jusque dans les tribunes leur est interdit sous peine de mort, ce qui les motive à fonder leurs propres jeux : les Héraia, concours gymnique organisé tous les 4 ans à Olympie, en l’honneur de la déesse Héra, et exclusivement réservé aux femmes. À Rome en revanche, elles accèdent aux stades, et dans de très rares cas, on trouve des femmes gladiatrices, mais la gladiature est considérée comme un spectacle et non un sport.

Au Moyen Âge, les nobles pratiquaient certaines disciplines tandis que le sport ne s’imposera que bien plus tard dans les autres couches de la société, avec l’obtention de meilleures conditions de travail et de vie. La pratique féminine, elle, reste extrêmement limitée et si l’on trouve quelques rares traces de sportives en jeu de paume, le concept de sport n’est pas compatible avec la place de la femme dans la société médiévale.

Le premier traité de gymnastique féminine est publié à Londres en 1820 et marque le début de nombreuses premières en matière de sport féminin, mais doit faire face à de très fortes oppositions des conservateurs. En France, les femmes trouvent difficilement leur place à l’Union des sociétés françaises de sports athlétiques créée en 1887 et aux États-Unis, la pratique féminine est également très mal vue. Partout, de nombreuses études mettent en avant les effets du sport sur la moralité et la santé des femmes et prônent son interdiction.

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La suite ici :
> Deuxième partie : "Carton rouge pour les femmes, des jeux olympiques modernes au stades de foot au XXe siècle… un vrai marathon !"
>> Troisième partie : "le triathlon et la mixité"

La Libellule